Association des Citoyens Laurentins

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Le projet de contournement routier de Nice

En prévision de la saturation de l'A8, un doublement d'une portion de cette autoroute est proposée par l'État.

Vous trouverez toutes les infos sur le site de la CPDP (Commission Particulière du Débat Public) http://www.debatpublic-pcrnice.org

ACL a assisté à plusieurs ateliers en préfecture de Nice. Certaines informations sont un peu dérangeantes:

- La gestion de l'A8 est effectuée par la société Escota, c'est donc une gestion privée, de ce fait, les chiffres concernant la fréquentation de cette autoroute sont confidentiels. Nous espérons donc de bonne foi que les estimations fournies par la DDE sont exactes.

- Le bon sens plaide, pour qu'il résulte de la création d'un tramway sur la N7, une diminution du nombre de véhicules. Il n'en est rien : ce tramway venant occuper les voies imparties aux automobiles, la DDE estime qu'un report de véhicules doit s'ajouter sur l'A8.

- La part des transports en commun, sur la totalité des déplacements est aujourd'hui de 7,1%. Cette fréquentation est inchangée depuis 1998 et la DDE considère qu'elle sera toujours de 7,1% en 2020. ACL pense que si rien n'a changé depuis 1998, c'est normal que le comportement de l'usager reste identique. Par contre, en présence d'un moyen de transport en commun performant, il est possible d'envisager une augmentation de cette fréquentation (la ville de Rennes est à 13%) et donc une diminution du nombre de véhicules pour les trajets domicile travail.

Comment est intervenu ACL lors de ces ateliers :

page 11 :

La notion de « transport en commun en site propre » est trop globale et recouvre des modes très différents. Il n’est pas possible d’utiliser ce terme pour évoquer l’ensemble des déplacements collectifs. Entre un bus qui passe toutes les 30 minutes et un val cadencé toutes les minutes trente, le type d’offre n’est plus le même. Une liaison Est/Ouest, cadencée toutes les minutes trente, diminuerait considérablement le nombre de véhicules particuliers effectuant ce trajet tous les jours, matin et soir. J’en veux pour preuve l’exemple de la plus petite ville de France bénéficiant du Val qu’est Rennes. La ville a rapidement été débordée car la capacité du Val était trop faible : lors de son ouverture, les voyageurs devaient attendre six passages du Val avant de pouvoir monter. Pour augmenter la capacité, il a fallu acheminer des rames de Turin. Aucune explication n’a été donnée à ce sujet.

Le terme « TCSP » employé dans l’étude ne me convient pas du tout.

page 26 :

Ce modèle est figé. Or les comportements des individus se modifient. Par exemple, à Rennes, la mise en service du Val a réanimé la ville. Malgré les études qui avaient été réalisées préalablement, les décideurs ont été surpris et même débordés par l’utilisation massive du Val à l’heure de pointe du matin. Les habitants bénéficiant d’un transport en commun plus rapide, ils se sont déplacés plus facilement et plus fréquemment dans le centre-ville, ce qui a permis d’y développer des emplois. Ces déplacements ont augmenté pendant les jours de semaine, et pas uniquement le week-end.

Le compte-rendu complet des ateliers